Réponses Mythes et Préjugés
MYTHES ET RÉALITÉS CONCERNANT LA VICTIME
1) FAUX :
- L’agression sexuelle est d’abord et avant tout un acte de violence .
- Personne ne désire se faire agresser.
- Être habillée sexy n’est pas une invitation ou une permission d’agresser.
- L’agresseur n’est pas tenté par les aspects de beauté, de séduction ou de désir pour la personne. Ce que l’agresseur recherche d’abord et avant tout c’est le contrôle, le pouvoir et un aspect de vulnérabilité.
- Ce mythe met le blâme sur les victimes et excuse l’agresseur.
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2) FAUX :
- Lors d’une agression sexuelle, le problème n’est pas la capacité d’affirmation de la victime, mais plutôt le refus d’écoute et de respect de l’agresseur.
- Le « non » ne s’exprime pas toujours verbalement. Une personne qui se débat, qui tremble, qui fige ou qui pleure est également en train de dire « non ». Une personne qui est à l’écoute entendra et respectera le choix de la personne.
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3) FAUX :
- Le « non » d’une fille n’est pas différent du « non » d’un gars. Non, c’est non!
- Lorsqu’une personne exprime verbalement ou avec son corps qu’elle ne veut pas en nous repoussant, en figeant ou en se raidissant, nous avons la responsabilité de nous arrêter.
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4) VRAI :
- Ce n’est pas parce qu’on a dit « oui » une fois, que c’est « oui » à chaque fois.
- Un « oui » suivi d’un « non », c’est un « non »
- Les agressions à caractère sexuel qui ont lieu dans les couples, témoignent bien de cette réalité.
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5) FAUX :
- Les fausses allégations sont rares
- Les plaintes mensongères ne sont pas plus fréquentes pour les agressions à caractère sexuel que pour n’importe quel autre crime (2% à 8%)1
- Les démarches du système judiciaires sont sérieuses et très exigeantes. Beaucoup de questions et de détails doivent être racontés à plusieurs reprises. Les fausses allégations sont vite détectées.
- Une plainte peut être classée non fondée dans le cas où les policiers considèrent que les preuves sont insuffisantes pour porter une accusation. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a pas eu agression à caractère sexuel, mais simplement qu’il manque de preuves.
- Être victime d’agression sexuelle et briser le silence implique souvent d’être confrontée à l’incompréhension des gens et aux préjugés de la société. Il existe d’autres moyens plus simples pour attirer l’attention.
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6) VRAI :
- L’agression sexuelle est une épreuve très difficile, mais pas insurmontable.
- Une agression à caractère sexuel n’empêche pas la personne de continuer à vivre et ne lui enlève rien de ses forces et de ses ressources, même si souvent elle a l’impression que quelque chose s’est brisé en elle.
- Avec l’aide, le soutien et le respect des gens qui l’aiment et qui l’entourent, elle retrouvera son énergie et son bien être | Voir les sections obtenir de l’aide et entourage.
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7) FAUX :
- Les agressions sexuelles font partie des crimes les moins dénoncés au Canada
- À peine 10% des agressions sexuelles sont signalées à la police
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MYTHES ET RÉALITÉS CONCERNANT LES AGRESSEURS
1) VRAI :
- 98% des agressions à caractère sexuel sont commises par des adolescents et des hommes.
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2) FAUX :
- Les agresseurs ne sont pas des personnes aux comportements bizarres ou à l’allure louche.
- Les agresseurs sont, bien souvent « Monsieur tout le monde ».
- Souvent l’agresseur est une personne connue et en qui la victime a confiance (père, frère, ami, oncle, conjoint etc…).
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3) FAUX :
- Une agression sexuelle c’est un crime de nature violente et non liée au désir ou à la sexualité.
- Ça n’a rien d’une pulsion sexuelle incontrôlable.
- C’est une prise de pouvoir de l’agresseur sur la victime.
- L’agresseur passe par la sexualité pour blesser, mépriser et dévaloriser l’autre personne.
- Les agressions sexuelles sont préméditées et planifiées. L’agresseur est donc en plein contrôle lorsqu’il agit.
- Toute personne a la capacité de contrôler son désir sexuel.
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4) FAUX :
- Il est faux de croire que les homosexuels représentent la majorité des agresseurs sexuels.
- La violence sexuelle n’est pas à la base d’une attirance sexuelle incontrôlable.
- Les agressions sexuelles sont liées à une question de pouvoir et non d’orientation sexuelle.
- Des études démontrent que la majorité des agresseurs sont des hommes hétérosexuels qui ont une vie sexuelle active avec des femmes consentantes2.
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5) FAUX :
- Le fait d’avoir été agressé n’explique pas ou n’excuse pas qu’une personne agresse sexuellement une autre personne.
- La majorité des personnes agressées sont des femmes et la plupart des agresseurs sont des hommes. Il est donc difficile de faire un lien de cause à effet. Si ce mythe était vrai, la plupart des agresseurs seraient des femmes, puisqu’elles sont majoritairement victimes.
- Agresser sexuellement une autre personne est un choix que l’agresseur fait et non une conséquence incontrôlable de son passé.
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6) FAUX :
- Seulement 3% des agresseurs sont des psychopathes. 97% sont considérés comme normaux. (Statistiques Canada et comité cananadien sur la violence faite aux femmes, 1993)
- Agresser sexuellement, ce n’est pas une maladie, c’est un choix
- Les agressions sexuelles sont le résultat d’inégalités toujours présentes entre les hommes et les femmes
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MYTHES ET RÉALITÉS CONCERNANT L’AGRESSION SEXUELLE
1) VRAI :
- La violence sexuelle est principalement un problème de violence faite aux femmes, mais touche également beaucoup les hommes, puisque ces femmes sont leurs conjointes, leurs sœurs, leur mère etc…
- 1/3 fille sera victime d’agression sexuelle au cours de sa vie.
- 1/6 garçon vivra une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans.
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2) FAUX :
- Les agressions se produisent à toute heure du jour ou de la nuit, principalement dans des milieux connus de la personne.
- Les agressions ont lieu dans des maisons privées, sur la rue, dans une chambre à coucher, en plein jour ou le soir.
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3) FAUX :
- Les personnes déficientes, handicapées, immigrantes ou autochtones sont plus à risque de vivre des agressions en lien avec la plus grande vulnérabilité que peut entraîner leur situation (dépendance, culture, langue, limitation physique etc…)
- Selon les statistiques, 4/5 femmes handicapées ou déficientes auraient été victimes d’agressions sexuelles.