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La culture de l’hypersexualisation
La culture de l’hypersexualisation
La culture de l’hypersexualisation consiste à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’en a pas en soi. Elle se caractérise par un usage excessif de stratégies axées sur le corps dans le but de séduire et apparaît comme un modèle de sexualité réducteur, diffusé par les industries à travers les médias, qui s’inspire des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme-objet séductrice et soumise (Empreinte agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel, 2016).
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La culture du viol
La culture du viol
Dans les dernières semaines, nous avons énormément entendu parler de « culture du viol » dans les médias suite à plusieurs dévoilements d’agressions sexuelles. Plusieurs diront que c’est un nom qui choque et trouveront peut-être qu’il est exagéré de parler d’une culture du viol. Évidemment, ce n’est pas glorieux de vivre dans une société qui cultive les agressions sexuelles. On ne veut pas admettre cette réalité qui nous touche tous de près ou de loin. Regardez autour de vous, nous sommes bombardés d’exemples qui objectivisent le corps des femmes. Avant de se rendre à ces exemples, commençons par définir ce qu’est la culture du viol. Martine Delvaux l’explique comme ceci : « Une culture qui, tout en permettant le viol, en minimise toujours la réalité. Une culture qui conçoit les femmes comme des biens à consommer, qui banalise les violences sexuelles, les encourage et accuse ensuite les femmes d’en être responsables, de mentir ou d’y prendre plaisir ». La culture du viol c’est aussi de considérer les agressions sexuelles comme un problème de société qui prend naissance dans les rapports inégaux entre les sexes.
Les agressions sexuelles ont fait partie de la couverture médiatique des dernières semaines. Il a notamment été question des événements aux résidences de l’Université Laval, on rapportait que des individus sont entrés dans des chambres de la résidence universitaire pour commettre des agressions sexuelles. En réponse à ces situations, le recteur conseillait aux étudiantes de barrer leur porte de chambre. C’est encore une fois de prétendre que les victimes possèdent une part de responsabilité dans l’agression sexuelle et de suggérer qu’elles auraient pu faire preuve de prudence. Comme si une porte débarrée donne le droit d’entrer à l’intérieur pour agresser quelqu’un.
Le passage à l’émission « Tout le monde en parle » de deux femmes ayant vécu des agressions sexuelles a également beaucoup fait réagir. L’une d’elle rapportait la réaction des policiers lorsqu’elle a voulu aller porter plainte contre son agresseur : « Te rend tu comptes que tu vas briser sa vie ?», « Es-tu certaine que tu n’agis pas par vengeance puisqu’il s’agit de ton ex petit ami ?». Les gens préfèrent souvent se mettre la tête dans le sable devant une telle histoire. La réaction des policiers démontre bien le déni de l’agression sexuelle.
Lors d’une action en soutien aux victimes d’agressions sexuelles, une femme a pris la parole pour dévoiler avoir vécu une agression sexuelle d’un député libéral. Suite à son dévoilement, un flot d’informations sur sa vie privée a coulé dans les médias dans le but de discréditer sa parole. Qu’est-ce que ces trois exemples ont en commun ? Ils responsabilisent les victimes pour les agressions sexuelles subies.