Hypersexualité

« On parle d’hypersexualisation de la société lorsque la sexualité envahie tous les aspects de notre quotidien et que les références à la sexualité deviennent omniprésentes dans l’espace public. Ce phénomène largement inspiré par le monde de la pornographie est fondamentalement sexiste : il utilise habituellement le corps des femmes et des jeunes filles, quelques fois celui des hommes et des jeunes garçons ». (Source : Hypersexualisation ? Guide pratique d’information et d’action, CALACS Rimouski, 2009)

D’un point de vue individuel, l’hypersexualité est de définir une personne uniquement par sa capacité à séduire et par l’image qu’elle projette. La personne est réduite à un objet sexuel par son image et son comportement.

Conséquences chez les filles

• Avoir une faible estime de soi
• Ne jamais être satisfaite de son corps
• Troubles alimentaires (anorexie, boulimie, orthorexie et autres)
• Avoir des relations sexuelles ou accepter des pratiques sexuelles qui ne me tentent pas réellement
• Adhérer aux stéréotypes sexuels sexistes (vouloir ressembler à l’unique modèle féminin valorisé dans la société : une femme mince, séduisante avec une apparence physique impeccable…)
• Être plus à risque de vivre de la violence physique, psychologique et sexuelle

Conséquences chez les gars

• Ressentir de la pression pour performer sexuellement
• Sexualité précoce
• Ne plus trouver excitant une relation sexuelle saine
• Ne jamais être satisfait de son corps
• Adhérer aux stéréotypes sexuels sexistes (vouloir ressembler à l’unique modèle masculin valorisé dans la société : un homme musclé, charmeur, viril…)

Où pouvons-nous retrouver l’hypersexualisation ?

• Dans les publicités sexistes utilisant le corps de femmes pour vendre un produit : vêtements, voitures, sacs à main, produits de beauté, déodorants, parfums, valises, bière et bien d’autres !

• L’augmentation croissante de vidéoclips sexistes et sexuellement explicites

• Les émissions de télé-réalité où les attitudes et comportement à caractère sexuel sont fortement valorisés

• Les chansons populaires aux paroles sexuellement explicites, violentes et méprisantes envers les femmes. Par exemples :

Anaconda de Nicki Minaj :

« Il pourra te le dire que je ne manque aucun repas, j’arrive et le baise dans ma voiture. Rien avoir avec ces autres filles. »

« Mon anaconda n’en veut pas…mon anaconda n’en veut pas à moins que ça soit bien gros. Oh mon Dieu, regarde son cul »

Work from home de Fifth Harmony:

« Je ne suis pas inquiète. Je ne porte rien. Je suis assise jolie, impatiente. Mais je sais, que tu dois. Faire des heures. Je vais rendre ça pleins de photos. Je vais te rendre dingue ».

« Je sais que tu es toujours en déplacement la nuit. Mais je ne peux plus supporter ces nuits seule. Je n’ai pas besoin d’explications. Bébé tu es le patron à la maison ».

• La promotion des mannequins et actrices de l’industrie de la pornographie

• L’augmentation importante d’allusions à la sexualité, au sexe ou à l’apparence sexy sur les pages couvertures des magazines

• La multiplication des calendriers des plus belles filles ainsi que des concours de chandails mouillés, des plus belles fesses ou des plus beaux seins

• L’explosion du nombre de sites Internet pornographiques et du clavardage sexuel (Snapchat, Chatroulette, ect)